Cassure du Dragon
Les érudits-prêtres de l'Ordre Alessien falsifient le Dieu Dragon du Temps.
Une secte fanatique de l'Ordre Alessien, les Elus Maruhkati, supportait de moins en moins les anciennes traditions aldmeris encore présentes dans le système théologique des Neuf Divins. Plus précisément, ils détestaient devoir admettre qu'Akatosh, l'Esprit Suprême, était indéniablement Auriel, le Haut Dieu des Elfes.
Des rituels d'invention récente furent utilisés pour réfuter cette théorie, sans succès. Au bout du compte, les maîtres secrets des Elus Maruhkati canalisèrent l'Aurbis même pour supprimer mythiquement les aspects du Dieu Dragon qu'ils désapprouvaient. Un bâton ou une tour apparut devant eux. Les maîtres secrets dansèrent dessus jusqu'à ce qu'il tremble et se torde, et ils prononcèrent son protonymique.
La tour se scinda en huit morceaux, et le Temps se brisa. La non-linéarité de l'Ere de l'Aube était revenue.
Tamriel tomba en sommeil durant ce désastre, qui dura "mille et huit années", jusqu'à ce que les morceaux de la tour trouvent le repos sur le plan mortel.
Toutes les cultures de Tamriel se souviennent de la Cassure du Dragon d'une façon ou d'une autre ; pour la plupart, c'est une angoisse spirituelle qu'elles ne peuvent justifier. Plusieurs textes ont survécu à cette période sans temps, tous (comme on peut s'y attendre) se contredisent les uns les autres au sujet des événements, des personnes et des régions : des guerres sont mentionnées dans certains et absentes dans d'autres, le soleil change de couleur selon les témoins, parfois les dieux marchent parmi les mortels, parfois non. Même les "mille et huit années", un nombre choisi (arbitrairement, disent certains) par le Conseil des Anciens, ne sont pas une mesure fiable.
On ne sait pas si les maîtres secrets des Elus Maruhkati ont réussi ou non, et toutes les traces de leurs vestiges ont été détruites lors de la Guerre du Juste, qui mit fin à l'Ordre Alessien un siècle plus tard.